Le Dogue du Tibet était traditionnellement employé par les bergers nomades de l'Himalaya, ainsi que comme chien de surveillance au sein des monastères tibétains. Les premières références historiques de cette race remontent à l'Antiquité, car elle a été citée par Aristote notamment. Dans ses récits de voyages en Asie, Marco Polo mentionne également le Dogue du Tibet. Un mâle de cette race est arrivé en Europe pour la première fois en 1847 en tant que cadeau offert à la Reine Victoria, provenant du vice-roi des Indes, Lord Hardinge. Trente ans plus tard, Edouard VII, alors Prince de Galles, a fait venir 2 Dogues du Tibet en Angleterre. Entre-temps, la première portée enregistrée de cette race a vu le jour en 1878 au zoo de Berlin.
Si le Dogue du Tibet dispose de toutes les qualités physiques d'un chien de garde particulièrement dissuasif, il possède également les traits comportementaux correspondants. Protecteur, fidèle envers sa famille et ayant un sens exacerbé du territoire, il se confrontera à toute personne étrangère qui osera s'approcher de lui.
Il reste relativement autonome et son caractère est imprévisible, ce qui ne le rend pas idéal pour les enfants. Sa carrure imposante lui permet généralement d'imposer le respect à d'éventuels agresseurs.
En raison de sa taille imposante et de sa personnalité très marquée, il est essentiel d'éduquer le Dogue du Tibet avec fermeté, mais sans aller dans l'excès. Fascinant son environnement grâce à sa dominance et à sa stature, il est primordial de l'habituer dès son jeune âge à la présence de membres de sa propre espèce, d'individus étrangers et d'animaux d'autres espèces grâce à une socialisation de haute qualité.
Bien entendu, un modeste logement situé en hauteur dans un bâtiment ne représente pas l'environnement parfait pour un chien de la dimension du Mastiff du Tibet.
Cette race est davantage appropriée aux individus possédant un espace extérieur ou résidant à la campagne. Cependant, il peut s'acclimater à la vie citadine à condition d'être régulièrement sorti en promenade.
Le Dogue du Tibet nécessite des sorties quotidiennes, voire deux fois par jour. Ce passionné d'immenses étendues n'est pas excessivement actif, mais il ne supporte pas de rester longtemps sans pouvoir étirer ses membres. Il est primordial d'entraîner sa marche en laisse dès son plus jeune âge afin de prévenir tout problème de traction excessive qui serait quasiment impossible à maîtriser une fois adulte.
Réputé pour sa résistance et sa robustesse, le Dogue du Tibet jouit d'un constitution physique qui lui confère une santé solide. Néanmoins, il convient de prendre en compte quelques affections, telles que l'épilepsie, la démodécie (connue également sous le nom de gale folliculaire) ou encore les maladies oculaires.
Concernant la dysplasie de la hanche, il est important de rester vigilant, toutefois, le Dogue du Tibet ne présente pas de prédisposition particulière à cette affection par rapport aux autres chiens de grande taille.
Pour maintenir la propreté et la beauté de son pelage, il est essentiel de prendre soin de la robe dense et du poil abondant du Dogue du Tibet. Ainsi, il est recommandé de procéder à un brossage énergique chaque semaine, en veillant à couvrir toute la surface de la robe. Cela permet non seulement de garantir l'hygiène du chien, mais aussi de préserver la splendeur naturelle de son pelage.
Le poil du Dogue du Tibet est rectiligne et de longueur conséquente. Il est accompagné d'une épaisse et abondante sous-couche, particulièrement dense pendant les périodes froides. Le pelage ne présente aucunement de texture soyeuse, bouclée, ni ondulée.
La couleur de sa tenue peut varier et être soit noire, soit bleue, soit dorée. Il est possible qu'elle présente des marques de couleur feu ou fauve, mais cela n'est pas systématique. Dans tous les cas, les teintes doivent être impeccables et sans mélange.
Le crâne du Dogue du Tibet est robuste et légèrement courbé, présentant une bosse occipitale bien prononcée. Le museau, d'une épaisseur considérable et d'une largeur adéquate, se termine par une extrémité carrée. Le creux entre le front et le museau est clairement défini.
Le Dogue du Tibet a des oreilles de forme triangulaire et de taille moyenne. Elles sont pendantes et se trouvent contre sa tête. Lorsque quelque chose attire son attention, elles se dirigent vers l'avant.
Les dimensions des yeux du Dogue du Tibet sont moyennes, ils sont bien espacés et ont une forme ovale. Il est préférable que leur couleur soit marron, dans les nuances les plus sombres possibles.
Le corps dans sa globalité évoque une impression de puissance. Le dos présente une structure rigide et bien développée, tandis que la poitrine, plutôt de taille modérée, se positionne à une hauteur adéquate. La croupe se caractérise par sa largeur et sa surface relativement plane.
Le Dogue du Tibet possède une fourrure dense et sa queue est attachée dans la partie supérieure de son corps. Lorsqu'il est en mouvement, celle-ci s'enroule sur son dos, mais sans former une boucle trop serrée. La taille de la queue est de taille intermédiaire.
Groupe 2 : Chiens de type Pinscher et Schnauzer - Molossoïdes et chiens de montagne et de bouvier suisses et autres races