Le Komondor a une origine très ancienne. On estime que ses ancêtres étaient déjà présents en Hongrie aux côtés des bergers nomades magyars qui l'élevaient pour garder leurs troupeaux de moutons Rackas et pour leur propre défense. Bien qu'il soit populaire dans son pays, il a été menacé pendant la Seconde Guerre mondiale et ses effectifs globaux ne dépassaient pas le millier à la fin de celle-ci.
Heureusement, des passionnés de la race, en Hongrie et à l'étranger, se sont engagés à maintenir des élevages de qualité. La race du Komondor a été officiellement reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) le 9 août 1954.
Le Komondor est principalement un chien de berger et de surveillance. Vigilant, extrêmement observateur et doté d'une méfiance naturelle envers les étrangers, il assure la surveillance et la protection de la propriété de son propriétaire avec une courage et une détermination inébranlables. Très actif pendant la nuit, il reste attentif au moindre signe d'intrusion. À la maison, il est très proche de son propriétaire et de sa famille.
Il est impératif d'éduquer le Komondor de manière rigoureuse et précoce. Dans le cas contraire, sa force physique et son instinct protecteur peuvent rendre sa gestion particulièrement complexe.
Le Komondor requiert de l'espace et de la liberté de déplacement. De plus, il a un besoin primordial d'exprimer son instinct de protection. Ainsi, une demeure dotée d'un vaste jardin clôturé lui convient parfaitement. En revanche, il est beaucoup moins adapté à la vie en appartement, même s'il peut s'adapter à un environnement urbain à condition de bénéficier de promenades quotidiennes suffisantes.
Le Komondor ne s'adresse pas aux novices en matière de chiens. Sa gestion nécessite une expérience et une expertise minimales en matière d'élevage et d'éducation canine.
La dense et longue toison du Komondor lui confère une protection remarquable vis-à-vis du froid et de l'humidité. Bien que dotée d'une constitution solide, cette race peut néanmoins être prédisposée à divers problèmes dermatologiques (kystes sébacés, dermatites...) ainsi qu'à des affections oculaires (entropion).
Étant un chien de grande taille, le Komondor est également concerné par le risque de dysplasie de la hanche. Il est donc essentiel de surveiller de près cet aspect, particulièrement chez les individus destinés à la reproduction.
Le Komondor ne subit pas de rajeunissement. Bien que sa robe soit longue et épaisse, elle ne nécessite qu'un entretien de base, mais régulier.
Pour satisfaire ses besoins d'activité et d'exercice, le Komondor a besoin de longues sorties quotidiennes. De simples sorties de courte durée ne sont pas suffisantes.
Il est inutile de brosser un Komondor. Son entretien consiste à démêler les cordes qui se forment dans son pelage à partir de 9 mois. La plupart des propriétaires font cette opération à main nue. La fréquence des bains recommandés est d'une à deux fois par an.
Le poil du Komondor est dense, éprouvant, floconneux et doux, lié à un sous-poil moins dense. Chez certaines races canines, la toison de revêtement est plus compacte et torsadée.
La couleur du Komondor est ivoire uniquement.
La taille de la tête est de grande envergure, parfaitement adaptée au corps, et couverte d'une abondante fourrure. La forme du crâne est arrondie, avec un stop bien marqué, un museau droit et de couleur noire.
Les oreilles du Komondor prennent la forme soit d'un V soit d'un U, et ils ne sont jamais relevés. Leur attache se situe à une hauteur moyenne.
Les yeux du Komondor sont de couleur brun foncé et placés horizontalement.
Le garrot du Komondor est plus prononcé à l'avant, le dos est de longueur modérée et court, la croupe est large et légèrement inclinée, et la poitrine est puissamment musclée.
Lorsque le chien est alerte, sa queue est suspendue, fixée vers le bas, légèrement courbée à son bout et relevée jusqu'à la hauteur de sa ligne du dos.